par Sadi Lun 17 Aoû - 0:27
Le 19 mai en début de journée.
Aux jeunes heures de la journée, l’habituel calme qui étreint le petit déjeuner des lève-tards, est perturbé par des bruits de lutte dans le jardin.
La sérénité qu’arbore Lucéron, rassurera les anxieux, ne laissant que les curieux pour enquêter ; Enquête résolue par la simple ouverture d’une fenêtre :
Evrod est là, en position de combat, face à un arbre. Son torse nu est couvert de fourrure tigrée.
Il lance une série de coups de griffe qui lacèrent son partenaire de fortune. L’écorce touche à peine le sol que les pieds d’Evrod déjà plus. Il s’accroche au végétal, l’escaladant vélocement tandis que sa fourrure perd ses rayures et qu’une queue de singe lui pousse. Une succession de bruits sourds annonce une nouvelle attaque quelque part dans le feuillage, suivie immédiatement du surgissement d’une silhouette qui s’élance vers le ciel. Pendant deux secondes qui ont l’air de durer une éternité, l’altitude du héro continue de s’accroître ; ses jambes, tendues, ont l’air anormalement longues et fines. Sa fourrure à presque entièrement disparue, laissant voir un torse verdâtre à la musculature noueuse. Ses deux mains ouvertes sont groupées devant son bassin, dans une position qui évoque furieusement le batracien. Quand la gravité reprend justement ses droits, Evrod chute, après un rapide salto, jambes tendues droit vers le sol. A cette hauteur, c’est la fracture assurée. Pourtant plutôt qu’un impact fracassant, c’est a une disparition que les témoins assistent. Quelques secondes de plus passent. Un grondement sourd émane du sol alors qu’un geyser de terre et de gravier explose à plusieurs mètres de l’arbre, laissant place à une créature énorme. La poussière n’est pas retombé, mais on peut clairement reconnaître un éléphant, grattant le sol de sa patte avant droit, préparant une charge. Sa carcasse est anormalement musculeuse, et, plus incroyable, ses défenses, ainsi qu’une paire de corne qui lui ont poussé sur le front, sont enflammées. La suite ressemble à un cauchemar quand la bête propulse sa masse sur le solide tronc. Un choc tonitruant ébranle toute la guilde.
Quand la poussière retombe enfin, l’arbre se tient droit, tandis qu’Evrod, de retour sous sa forme normale, se frotte douloureusement la tête. Après une minute de repos, il se relève inspire profondément…
« Allez ! »
Sa peau se couvre à nouveau de fourrure, tandis qu’il reprend sa posture de combat...